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José - le webdesigner hipster slasheur peuchère

La FLIRTAKADEMIE vous apprendra tous les mois à identifier, au premier coup d’œil, la méthode appropriée pour conquérir l’Allemand ou l’Allemande de vos rêves les plus fous. Mais aussi à repérer et éviter les chocs culturels de la drague Outre-Rhin. Les bénéfices de l’amour interculturel sont innombrables : apprentissage express d’une des langues les plus difficiles au monde, insertion dans le milieu amical deutsch de l’être aimé et gain immédiat de reconnaissance sociale au Kneipe du coin. Sans oublier que les disputes bilingues sont toujours extrêmement divertissantes !

Repérer José

José vit à Hambourg. Il a aussi un pied-à-terre à Berlin, bien utile pour rendre visite à ses clients. Car José est freelance dans le web-design, dans le graphisme web, dans la Netitude des choses. Barbe d’ayatollah, bermuda de petit garçon, blinde de tatouages faits main par ses copains disquaires/coiffeurs/tatoueurs, élégant chignon de samouraï souligné par une undercut très pointue, José fait partie de l’espèce la plus redoutée de toutes les grandes métropoles occidentales : le hipster slasheur (en langage hipster, le slasheur est une personne qui cumule au moins trois activités différentes. Exemple : fashionista/socialite/artiste média, ou, moins L.A. et plus Berlin : vendeur de kebab/dealer de coke/physionomiste de boîte de nuit).

José est né à Marseille, ce qu’il se garde bien de vous rappeler, mais que révèle son inimitable accent à la Pagnol lorsqu’il s’énerve. « PUTAING, OH ! LE WIFI, LA ! », s’écrie-t-il quand une armée de créatifs lui pompe toute sa connexion Internet au café du coworking space. Mais peu importe les racines, ce sont les ramifications qui comptent. José est connecté par tous les pores de sa peau au village global. Il existe sur les réseaux sociaux à l’aide d’une myriade d’identités virtuelles. Sous la casquette de hipster chauffe un cerveau connecté en permanence à Soundcloud, Youtube, Twitter, Facebook, Resident Advisor et tout un nuage de blogs de musiques électroniques, de style et d’infos urbaines rédigés dans un style incompréhensible pour votre mère.

On déniche le José à tous les coins de rue du Schanzenviertel de Hambourg, souvent entouré d’une grappe d’autres chevelus à casquette et de squelettes de sexe féminin habillés vintage. La plupart du temps, il est vissé à une chaise de terrasse de café, devant son ordinateur portable qu’il considère comme son troisième bras. Ou comme son pénis, vous dirait Sigmund Freud. A Berlin, il fait exactement la même chose, autour du coworking space Betahaus à Kreuzberg, ou près du Görlitzer Park - mais attention, surtout pas dans Görlitzer Park, où il n’y a ni connexion wifi, ni prise de courant.

Jasmin

Comment le séduire

José est l’un des personnages les plus difficiles à conquérir de toute la Flirtakademie. Car, pour ferrer la sardine marseillaise version slasheur/hipster, il vous faut un accoutrement pointu qui, premièrement, coûte de l’argent, deuxièmement, peut vous mener au faux-pas sans rémission. Vous pouvez, bien sûr, écumer les boutiques de vêtements de seconde main, ou relire toutes les pages mode de Vice Magazine, mais nous craignons que cela ne vous mette encore plus en retard. La mode change vite et le hipster/slasheur est toujours aux premières loges. Que dirait-il de vous s’il vous voyait débarquer en terrasse du Betahaus avec une combinaison japonaise à la mode il y a six mois ? Il dirait que vous êtes une cagole, voilà.

A défaut d’être, comme le disent les magazines pour grues, « pile dans la tendance », ayez « une longueur d’avance », comme disent les journaux pour pintades. Habillez-vous franchement n’importe comment et surtout, perdez cinq kilos pour avoir l’air famélique, ce qui fait toujours bon genre de nos jours. L’air blasé, adoptez le cheveu long, lisse et mal décoloré qui semble se maintenir chez les hipsters femelles depuis quelques années (valeur sûre, comme disent les blogs pour dindes). Calez-vous en terrasse avec votre laptop couvert d’autocollants pour faire semblant de cacher la pomme Apple. Dès que le wifi lâche José, tendez-lui votre clé 3G. Sans sourire. L’air d’une vraie chieuse (le sourire, c’est pas hype). Puis marmonnez des trucs hype dans votre smartphone, tâchez de jeter ici et là quelques noms méconnus du grand public. Sur un malentendu, ça peut marcher.

Le choc culturel

Quelques semaines de romance électronique plus tard, la triste réalité vous saute aux yeux. José est une patate de canapé. Impossible de le déboulonner de sa chaise en terrasse. Il vous envoie des messages Fessebouc agrémentés d’émoticônes pour vous demander de bien tirer la chasse d’eau quand, après l’amour, vous méditez votre ennui sentimental sur le trône. Lui retirer son ordinateur, c’est le castrer – Freud n’avait pas tort. Vous avez tenté, en vain, de faire ressurgir sa nature marseillaise enfouie sous le décor branché, espérant que des tapenades et des parties de pétanque pourraient l’aider à redevenir lui-même. Mais José a depuis trop longtemps renié le soleil, les calanques et l’amour à la Manon des Sources. Votre budget vestimentaire a triplé. Vous êtes pauvre et blasée. Berk !

Comment le larguer

José n’est pas forcément prêt à laisser tomber une femme qui a su le séduire. Le hipster est un peu conservateur sous ses dehors avant-gardistes. L’habitude enveloppe d’un cocon agréable ce pépère qui cherchait en fait depuis longtemps à se caser. Frappez son talon d’Achille en lui annonçant que vous avez décidé de repasser sous Windows XP. Réaction du José : « Finder > Applications > Utilitaires > Terminal > sudo rm –rf » et votre dossier à problème est définitivement supprimé de son disque dur. Quant à vous, « Cmd + N » et on recommence à zéro.

Manon & Marie

 
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