Bienvenue à Berlin !
Berlin surprend toujours, parce qu’elle ne ressemble à aucune autre capitale. Une métropole mutante, aux multiples visages. Berlin fut traversée par une histoire douloureuse : la Seconde Guerre Mondiale et la division de la ville par le Mur y ont laissé des traces encore très visibles. Sa renaissance, depuis la Chute du Mur, fait d’elle un véritable phoenix, un havre pour les artistes et une ville culturelle passionnante.
Une très grande ville
Berlin s’étale sur une surface de 892 km2 et douze quartiers. Il faut parcourir 45 km pour traverser la ville d’ouest en est, et 18 km du nord au sud. Cela laisse de la place pour ses 3,5 millions d’habitants !
Une ville jeune et dynamique
40% des Berlinois ont moins de trente ans (31% dans le reste de l’Allemagne). 171 000 étudiants vivent à Berlin, répartis en trois universités, quatre écoles d’art et dix établissements d’enseignement technique supérieur. Berlin est ainsi la plus grande ville universitaire d’Allemagne.
Une ville d’eau
165 kilomètres de voies d’eau sillonnent la ville. Il est possible de découvrir certains quartiers en profondeur et en toute quiétude en bateau.
Une ville qui a encore des problèmes à résoudre
Le Mur n’est plus visible. Il y a des quartiers où l’on passe de l’ancienne division ouest à l’ancienne division est... sans s’en rendre compte. On traverse une grande rue ou un espace qui ressemble vaguement à un canal asséché et on se retrouve de “l’autre côté”. Il existe aussi des quartiers hyper modernes, construits à l’ancien emplacement du Mur. Des buildings, formant un quartier d’affaire et un centre commercial en plein centre de Berlin, tranchent avec le reste de la ville par la modernité des matériaux et par l’altitude des bâtiments.
L’ancienne division de la ville est encore visible. En 1990, la ville de Berlin a passé commande à quelques artistes pour peindre le côté est du Mur, préservé sur un kilomètre pour témoigner de l’histoire tourmentée de la Guerre Froide : c’est la fameuse “East Side Gallery”. A cet endroit, le Mur longe la rivière Spree d’un côté ; de l’autre, un axe routier remplace la zone interdite qui existait entre les deux murs pour former un no man’s land sur 50 mètres.
Les quartiers de Kreuzberg (Berlin-Ouest) et de Friedrichshain (Berlin-Est) se sont ainsi retrouvé séparés non seulement par le fleuve, mais par le Mur et une route. Les premiers bâtiments visibles en face du Mur, à Friedrichshain, côté Est, sont longtemps restés vides et murés à toutes les fenêtres, jusqu’aux étages les plus élevés.
Des contrastes économiques saisissants
Les disparités économiques sont immenses entre des quartiers comme Hellersdorf, où l’on survit à coups de minijobs, d’emplois payés un euro de l’heure ou de Hartz IV (l’équivalent du RSA) et Adlershof, un pôle de haute-technologie qui bat des records de croissance.
Après la réunification, les caisses de la ville sont longtemps restées vides, laissant par exemple la fameuse Université de Humboldt à moitié délabrée pendant des décennies.
Mais Berlin profite aujourd’hui d’un essor nouveau. Sa créativité et son énergie légendaire, selon le célèbre slogan “pauvre mais sexy”, a fait d’elle une ville attractive pour les jeunes et les artistes, qui à leur tour ont attiré des capitaux… L’immobilier berlinois, naguère très bon marché, a vu ses prix exploser et la gentrification des anciens quartiers pauvres, comme Prenzlauer Berg ou Neukölln, repousse les habitants aux revenus modestes aux frontières de la ville. Le taux de chômage de Berlin, qui était de 16,5% en 2007, est descendu à 10,3% en 2015. Cependant, 16,5% de la population berlinoise touche le Hartz IV, l’équivalent du RSA.
Berlin, ville aux multiples visages, toujours changeante, n’a pas fini de nous surprendre...