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Mon témoignage de l'accouchement en Allemagne

accouchement allemagne

Notre Robidou va sur ses 3 mois, et enfin je trouve le temps de raconter ma semaine à la maternité ici en Allemagne. Notre bout de chou est un adorable bonhomme très grand pour son âge (eh oui, alors que nous ses parents sommes dans la moyenne, lui a déjà la taille d’un bébé de 6 mois ! Mais où est-il allé chercher tout ça ?), qui rit tout le temps, découvre avec émerveillement et un plaisir très visible sa voix, et qui en plus, Ô bonheur total fait ses nuits ! Bon ok, le premier bib se situe entre 5h45 et 7h, mais eh, c’est déjà ça !





1. L'expérience d'accouchement
2. Le Positif
3. Alors où est le négatif ?
4. Le retour chez soi avec un bébé

Bref, venons-en au sujet… La naissance et le séjour à la maternité… Je suis rentrée à la maison après une semaine à l’hôpital : j’ai eu une césarienne. De ce séjour, je ne garderai pas de souvenirs émus : tout le monde me disait de me reposer tant que j’étais à l’hôpital, mais la vérité, c’est que même si le rythme à la maison est autrement plus effréné, c’est ici que j’ai eu le sentiment de pouvoir me détendre !<

1. L'expérience d'accouchement

Concernant la médecine pure, je n’ai rien à redire : quand il a fallu prendre la décision de la césarienne, le médecin a fortement insisté pour que cela soit une décision commune à mon chéri et moi, et surtout, ils ont pris les devants, nous laissant le choix d’attendre (et donc de prendre le risque d’une opération dans l’urgence) ou pas. Ils ont été très compréhensifs, quand shootée par l’anesthésie, j’ai demandé à ce que mon chéri soit là et ne me quitte pas, ce qui nous laissera pour toujours un souvenir particulièrement fort de la naissance de notre adorable bonhomme.

Tout a commencé à se gâter quand j’ai eu affaire aux Schwester de la nursery. Tout d’abord, il y a eu la barrière de la langue, ce séjour ayant étalé au grand jour ma totale incapacité à parler et progresser en allemand et ayant définitivement anéanti une envie de mieux faire. J’étais dans ce qu’on appellerait en France un hôpital de province, malgré tout réputé pour avoir une kinderstadtion (unité de soins pour les enfants), mais où trouver une infirmière parlant autre chose que l’allemand avec un accent profond de l’ Eifel relevait du parcours du combattant. J’ai dû improviser, mimer, recommencer plusieurs fois mes phrases, montrer les objets, et j’ai insisté pour que l’on répète plusieurs fois, lentement ce qu’on me disait : ce qui parfois ne semblait pas être compris par ces fameuses infirmières, qui répétaient, répétaient, toujours aussi vite et qui n’arrivaient pas à comprendre que je ne captais rien ! Une fois l’habitude prise pour tout le monde de nos vies parallèles dans deux mondes différents, restait le problème qu’ici, le personnel change tous les deux jours : vous vous êtes habituées à une infirmière, elle sait que votre allemand laisse à désirer, et hop ! Une nouvelle Schwester rentre, se présente, et on est reparti pour l’apprentissage, l’incompréhension, etc… (Sachant qu’il y a trois « services « par jour : matin, midi, nuit)

2. Le Positif

Heureusement (et oui il y a du positif tout de même !), la nurse principale des enfants reste toute la semaine (au moins jusqu’à 12-14h), et ELLE parlait anglais, nous avions donc établi un bon contact, enfin… si, un contact pas trop mauvais ! Reste que la méthode allemande en maternité m’a laissé perplexe, et plutôt stressée. Commençons par le positif : les nurses gèrent entièrement le bébé à sa naissance, elles s’occupent des soins, des bibs, vous apportent tout. Tout est fourni par l’hôpital, même les vêtements (et si vous habillez vous même votre bout de chou, il faut prévenir les nurses, sinon elles le changent et bye bye votre adorable pyjama !). Les infirmières gèrent aussi tout le long du séjour le nombril : pour moi, Robidou l’a perdu au bout de trois jours, je n’avais donc rapidement que du talc antiseptique à mettre dessus.

Quand vous êtes reposée, elles vous proposent d’apprendre à changer une couche, baigner votre bébé, et elles le font plutôt très bien : ici la langue est beaucoup moins un problème, il suffit de regarder ! Et pour la nuit, vous pouvez laisser votre petit bout dormir dans la nursery, les infirmières assurent le relai (ok, parfois l’une va vraiment le prendre en charge, parfois l’autre va vous dire que s’il pleure trop elle vous le rendra car elle a autre chose à faire, mais le dernier cas est exceptionnel !!!)

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3. Alors où est le négatif ?

Mon petit bonhomme est particulièrement grand pour son âge, et il a un très solide appétit. Un tel appétit qu’en deux jours il est passé de 30 ml par bib à 90 voir plus. Qu’il réclamait parfois toutes les heures. Et qu’au bout de 4 jours, forcément il a eu des problèmes de digestion. Je n’ai pas aimé ça. Tout d’abord, même si j’ai bien lu le livre de Françoise Pernoud « j’élève mon enfant » qui dit qu’il faut écouter son nouveau-né que lui seul sait ce qu’il lui faut réellement, il était clair que Robidou n’était pas satisfait et avait trop souvent faim. Pourtant le discours (en général) était, « donnez-donnez-donnez lui ! », et parfois on arrivait à 150-160 ml, soit plus de la dose d’un bébé de un mois pour un nourrisson de 4 jours ! Le lait de notre maternité était du « Pré », soit disant plus facile à la digestion. Il se présente en « nourette » de 90 ml. La plupart des nurses me disaient de le nourrir autant qu’il le voulait : on a fini par lui donner du Tropfen des gouttes pour le ventre et poser après chaque bib un sachet de noyaux de cerises chauds sur son ventre pour calmer ses douleurs de digestion. Ajoutez à cela, la barrière de la langue, et cette impression tenace de ne pouvoir ni vous faire comprendre, ni être comprise, de ne pas pouvoir poser les questions que vous voulez, et n’obtenir aucune réponse qui puisse vous rassurer.

Où était mon chéri me direz-vous ? Il était là, autant que possible. Mais une question, un biberon, un pleur ne surviennent pas forcément quand on est deux. Et malgré toute notre bonne volonté, et bien… je n’étais pas satisfaite de ce que j’apercevais à l’hôpital. Et puis est venu le moment de la sortie : la nurse en chef présente vous explique tout le tralala des rdv médicaux, des soins à apporter au bébé (genre talc sur le nombril), et… la nourriture !

Ici, ce fut « il faut continuer à lui donner ce lait « Pré » jusqu’à ce qu’il ne prenne plus de poids, et le nourrir tant qu’il demande ». Ok… alors on est dimanche, nous avions certes acheté du lait, mais n’en déplaise à ma chère nurse aux cheveux rouges, c’était du guigoz 1er âge en poudre… et un dimanche, pour trouver un magasin ouvert, accroche toi Simone !

Compréhensive, cette infirmière nous a fourni des nourettes, mais pas assez. Forcément, vu qu’un repas pour notre Robidou pouvait aller jusqu’à 2 nourrettes… mais bon, une fois de plus… le mur est resté dressé.

4. Le retour chez soi avec un bébé

Et nous voilà à la maison, et donc très vite confrontés à la question : pas assez de ce fameux lait, prend-on le risque de tenter notre lait ? J’appelle une de mes copines, maman de 4 enfants, que je considère comme une référence, vu que ses 4 bouts de choux pètent la forme et sont en parfaite santé ! Ma question était simple : as-tu gardé le même lait qu’à la maternité ? Sa réponse fut aussi très simple et spontané : Non. Je n’ai jamais entendu parler de ça, et ensuite, selon l’hôpital où tu accouches ou la période de l’année, tu ne trouves jamais le même lait dans les maternités ! Cela dépend du bon vouloir des fournisseurs !

Notre décision fut donc prise… nous sommes passés au guigoz 1er âge (notre bonhomme étant robuste, on n’avait pas l’impression de prendre un gros risque). Effet immédiat : en une journée Robidou était réglé. Et en plus il mangeait comme un bébé de son âge ! Depuis il a gardé ce lait, à un mois et demi il a commencé à faire ses nuits, et n’a absolument aucun problème de transit.

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Moralité (dans mon cas) : le plus fatiguant a été non pas l’accouchement, non pas les premières nuits, mais la barrière de la langue. Et puis, j’ai vite compris que je devais suivre mon instinct maternel, ne pas me conformer à tout ce que disaient les infirmières, quand quelque chose concernant votre bébé vous prend aux tripes… en général vous n’êtes pas loin d’avoir raison. Attention je ne dis pas qu’il ne faut pas écouter du tout et tout jeter à la poubelle, je dis juste que tant que cela n’est pas purement médical, les infirmières n’ont pas toujours raison, et que tous les bébés sont différents !

Pour plus d'information:

Johanna

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